Deanne Achong est basée à Vancouver, en Colombie-Britannique, sur les territoires non cédés des nations Musqueam, Squamish et Tsleil-Waututh. Elle travaille dans plusieurs disciplines, notamment sur des projets et des installations numériques et à base de lentilles. Sa pratique s’inspire d’un examen de l’histoire, de la littérature, de la culture numérique et de la vie quotidienne, en explorant les concepts de temps, de narration et de « fictions » archivistiques. En 2018, elle a pris l’habitude de dessiner quotidiennement, ce qui fait contrepoids à sa pratique numérique, et joue souvent avec les limites de la domesticité et de la technologie.
Le travail de Deanne a été exposé au Canada, aux États-Unis, dans les Caraïbes et en Europe. Elle a été artiste en résidence à Montréal, Québec, Trinidad et Terre-Neuve. Elle a collaboré avec de nombreux artistes et travaille actuellement sur un projet médiatique avec Sarah Shamash, Recipes For Undomestication. Elle a créé plusieurs projets d’art public, dont une série d’images numériques pour le lancement de Platforms 2020 de la ville de Vancouver cet automne.
Deanne a enseigné à l’Université Emily Carr d’art et de design et a siégé au conseil d’administration de plusieurs centres d’artistes, dont Other Sights for Artist’s Projects. En 2020, elle a été honorée par ELO comme faisant partie d’un groupe de femmes « pionnières de la littérature électronique ».
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À propos de Pandemik Piks
Pandemik Piks est un projet interactif basé sur une série de dessins conçue à l’origine comme un défi Instagram, qui s’articule librement autour de l’idée de cheveux. Le premier jour, j’ai dessiné une dent tombant de ma pince à cheveux, faisant écho à mes réflexions sur la pandémie. À mi-chemin de la série, la mort de Breonna Taylor et d’innombrables autres personnes ont fait les manchettes. Mon flux s’est rempli de carrés noirs. En réponse à ces carrés (ambigus), j’ai commencé à scanner, modifier et inverser les dessins, créant ainsi des pics de cheveux explosant/florissant. Ce geste reflétait également un sentiment personnel que le monde est en feu.
Ce projet réfléchit sur des histoires, des personnes, des objets ordinaires oubliés – les dessous des archives. Les lacunes, les omissions et la nature fragmentée de la présentation font écho à la structure du récit, toujours en cours.
Les dessins animés, lorsqu’ils sont mis en interaction, font apparaître des fragments de sons et d’éphémères textuels liés aux protestations, émeutes et grèves historiques qui ont eu lieu dans les Caraïbes dans les années 1930. « Ces images et ces éclats sonores agissent comme une métaphore de la façon dont les mouvements sociaux et les moments de micro-résistance s’estompent et s’épanouissent, passant souvent inaperçus, mais laissant néanmoins leur marque de façon tangible et intangible. » 1
Note de bas de page 1. Yun-Jou Chang, commissaire
IG: @piquette
Twitter: @deanneachong
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